Quand l’art du rétro vient titiller le moderne, nous obtenons les voxel : un astucieux mélange des pixels et de la 3D qui viennent s’entremêler pour offrir un univers graphique particulièrement accrocheur et original. Riverbond, jeu d’aventure en solo ou en multi, propose aux joueurs une aventure dans cet univers décalé. De quoi s’enjailler devant sa télévision, pantoufles au pied et tasse de chocolat chaud à portée, pendant les vacances de Noël.
Développé et édité par Cococucumber, les images et autres bandes annonces de Riverbond ont suscité chez Nintendo Town beaucoup d’enthousiaste : fichtre, quel est donc ce drôle de soft qui permet de frapper toutes sortes de bestioles avec des armes farfelues, le tout avec des tenues abracadabrantes ! Il n’en fallait pas plus pour nous plonger dans la loufoque aventure de Riverbond.
Une aventure loufoque, entre des hamsters, un avocat et un citron (si si)
Pour être loufoque, elle est loufoque cette promenade pleine de rebondissements ! En effet, aiguillé par quelques PNJ qui viendront vous conter leurs déboires et les petites folies au cœurs de courts dialogues (le tout en français), vous serez amené à traverser des contrées sauvages, de grandes étendues glacées, des châteaux, des zones incendiées… Votre personnage, que vous pourrez choisir parmi une foule de petits énergumènes cubiques plus ou moins bien réalisés, sera prêt à affronter de nombreux ennemis, certains particulièrement féroces et avides de vous voir enfin rester sur le carreau ! Mais point d’inquiétude… la mort est éphémère et bientôt vous pourrez renaître de vos cendres…!
Un gameplay addictif par sa simplicité
Votre aventure se découpe en plusieurs chapitres, chacun disponible depuis le menu principal du jeu. Ces chapitres, similaire à des donjons, s’avèrent être sensiblement de plus en plus difficiles, nous ne pouvons dès lors que vous conseiller de les réaliser dans l’ordre… même si l’ensemble reste globalement facile et accessible.
Les donjons se découpent eux même en différents niveaux avec pour chacun un objectif à accomplir, rappelé sur le dessus de l’écran. Cette mission, simple et vite répétitive, vous demandera le plus souvent d’actionner différents zones, de récolter quelques objets ou encore de tuer tout le monde. Rien de bien original là dedans.
À l’image des objectifs particulièrement simples, la prise en main s’avère être quasi instantanée : une touche pour frapper, une autre pour esquiver et rouler jeunesse ! Votre arme peut être chargée en maintenant le bouton de frappe appuyé, et il vous est possible de réaliser une attaque spéciale avec R. Le contrôle de votre héros s’effectue avec le joystick et le bouton B pour sauter. Cela ne vous posera aucun soucis, si ce n’est peut-être la manipulation de votre arme à distance.
Avec une telle facilité de prise en main, vous parviendrez à attirer auprès de vous jusqu’à 3 amis pour jouer ensemble en local. À plusieurs, les parties sont particulièrement fun (bien qu’un peu fouillies !). Si l’un de vos compatriotes meurt au combat, ce dernier reviendra à la vie après un court décompte (visible sur l’écran), il vous est aussi possible de voler à son secours pour le faire ressusciter plus rapidement. En revanche, soulignons quelques incohérences dans la jouabilité lorsque chacun des joueurs se saisit d’un unique joy-con. En effet, les boutons affichés ne correspondent plus et changer d’arme devient problématique.
Votre objectif global ? Faire un maximum de points ! Tuer des ennemis, parler aux PNJ ou encore récolter quelques pièces et trésors sont autant de stratégies pour faire grossir votre score.
Des coffres en veux tu ? En voilà !
Le soft possède un énorme atout : le nombre impressionnant d’armes et de personnages disponibles. Pour chaque mission, il vous est proposé de choisir votre héros (niveau diversité, les développeurs sont au top !) pouvant être aussi bien un simple avocat, une vache ou encore un koala. Seul regret à ce niveau : il ne s’agit qu’un contenu esthétique. Les personnages ne détiennent malheureusement pas de compétences propres et vous ne les choisirez qu’en fonction de vos goûts personnels et non de caractéristiques précises.
Au commencement d’un donjon, vous ne disposez que de deux armes : une pour le corps à corps et l’autre pour attaquer vos ennemis à distance. Rapidement, vous dénicherez un coffre qui vous permettra de trouver un nouveau personnage (et c’est dès lors toujours une petite fête !) ou bien une nouvelle arme. Vous pouvez en porter jusque 5 différentes, de quoi gravir les niveaux jusqu’au boss avec un bel arsenal. Néanmoins, il vous faudra recommencer votre collecte au départ de chaque nouveau donjon !
Si les personnages n’apportent rien de plus qu’un sourire à leur découverte et la joie d’incarner tout et n’importe quoi, les armes en revanche possèdent chacune leurs propres caractéristiques qu’il vous faudra trouver en les essayant tout simplement ! Selon votre mode de jeu et vos préférences personnelles, votre aventure sera différente : êtes-vous plutôt du style à vous mêler au combat ou bien à garder vos distances et à tirer sur votre cible depuis un lieu sur ? Libre à vous !
L’hommage aux voxels
Comme énoncé au préambule de ce test, l’aventure de Riverbond mélange avec brio les pixels et la 3D. Chaque monstre ou babiole que vous détruirez produira une nuée de petits cubes qui virevolteront quelques secondes avant de disparaître. Oui, vous allez pouvoir (et même devoir parfois !) tout saccager, frapper, cogner, réduire en petits cubes. Ne nous en cachons pas, c’est jouissif !
Malgré le nombre limité de donjons, les décors s’avèrent être plutôt variées et il vous faudra faire preuve d’un bon sens de l’observation pour trouver tous les coffres. N’ayez pas peur de prendre les chemins les plus escarpés… ils mènent souvent au trésor !
Au final, Riverbond vient gentiment nous caresser la rétine, avec élégance et panache, avec un monde gorgé de petits cubes, et une réalisation globalement réussie. L’univers musical, quant à lui, n’est guère mis en avant, bien que certains passages plus calmes dans l’aventure laisse entendre une musique classique très correcte.
Une durée de vie qui ne casse pas des briques
Le défaut majeur de Riverbond se focalise majoritairement sur sa durée de vie. En effet, chaque donjon disponible se boucle en 20 à 45 minutes en moyenne (parfois un peu plus pour ceux qui défoncent tout sur leur passage, un peu moins peur ceux qui foncent en ligne droite sans dégommer tous les ennemis). Ainsi, il vous faudra probablement moins de 8h pour faire le tour du soft, en prenant un minimum votre temps.
Aussi, certains ralentissements sont à souligner. Nous avons aussi été victime d’un retour au menu principal de la console (en fin de donjon, snif !).
Riverbond est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch pour 22 euros environ.
Le saviez vous ?
Maintenant que vous êtes incollables sur le voxel (un pixel en 3D donc), connaissiez vous l’existence du Voxel Art ? Avec une telle technique, les œuvres faites de petites cubes gagnent une dimension face au pixel art qui stagne dans le 2D. De très belle réalisations sont disponibles sur la toile, nous vous invitons à les découvrir sans plus attendre !
Conclusion
Riverbond est une belle et agréable plongée dans l’univers des voxel. Avec une prise en main rapide et intuitive, il est jouissif de frapper sur tout et sur n’importe quoi, avec tout et n’importe quoi pour combattre, vêtu n’importe comment. Propre et accessible, le soft est malheureusement beaucoup trop court et répétitif. Il parviendra en revanche sans mal à amuser un petit groupe d’amis le temps d’une soirée, malgré quelques petits défauts notables notamment en multijoueur.
LES PLUS
- Les voxels à l’honneur, graphismes réussis, variés et originaux
- Prise en main rapide et intuitive
- De nombreux petits personnages à incarner
- De nombreuses armes à collecter
- Jusqu’à 4 joueurs
LES MOINS
- Durée de vie un peu faible
- Répétitif
- Trop facile ?
- Quelques défauts en multijoueurs (concordance des touches, changement d’arme...)
Une belle découverte, il a l’air très bien
Trop pixélisé pour moi xD