Core Keeper est un jeu, qui dès son accès anticipé, avait su marquer les esprits. Avec un gameplay complet et addictif, une durée de vie colossale, des graphismes pixel art de qualité, le jeu avait tout d’un futur grand. Nous avions pu en faire une preview sur PC en juillet dans laquelle Core Keeper nous avait enthousiasmés. Quelques mois plus tard et après une sortie sur Nintendo Switch repoussée, le jeu d’action et d’aventure bac-à-sable développé par les Suédois de Pugstorm est enfin arrivé sur la console nippone ! Disponible depuis le 17 octobre 2024 sur l’eShop au prix de vingt euros, sera-t-il le must have de cette fin d’année 2024 ?
EDIT : Après quelques tests, les grosses automatisations (spawners à monstre, notamment), sont à éviter sur la version Nintendo Switch. Le jeu connaît des ralentissements marqués lors de gros travaux d’automatisation. Si c’est cette partie de gameplay qui vous intéresse sur Core Keeper, nous vous conseillons de tester l’aventure sur une autre plateforme.
Le jeu de cette fin d’année 2024 ?
Core Keeper est un jeu d’exploration, d’action et d’aventure, jouable en solo comme en multijoueur. Vous incarnez un personnage qui est largué au milieu d’une caverne.
Au début, nous ne savons pas trop quoi faire. L’endroit est sombre, peu accueillant, et le jeu ne nous guide pas. Cependant, nous voyons du bois un peu partout et nous commençons alors à le récolter.
Avec ce bois, nous comprenons que nous pouvons faire des torches, un établi, une pioche. Dans cet établi, nous crafterons une petite armure en bois… et nous voilà parti dans l’aventure, voire même l’odyssée Core Keeper.
Progressivement, nous découvrons des minerais, comme du cuivre, de l’étain, de l’or, et nous construisons toute une base. Et puis, au fil des explorations, nous croisons le fer contre quelques boss coriaces.
Le gameplay de Core Keeper est colossal, complet, addictif, et nous allons essayer de vous le présenter le plus succinctement possible.
Core Keeper est un jeu sans objectif. Il y a bien un début et une fin, mais personne ne nous guide pendant l’aventure. La liberté est de mise et c’est à nous de fixer des micro-objectifs pendant chacune de nos sessions.
Comme dans Terraria ou encore Minecraft, nous démarrons à zéro, presque nu, et nous devons crafter notre équipement.
Pour ce faire, il faut des minerais de plus en plus rares afin d’explorer de nouvelles zones. Nous allons d’abord utiliser le cuivre, puis l’étain, le fer, l’écarlate et bien d’autres qui se trouvent dans des zones de plus en plus reculées et dangereuses.
En découvrant de nouveaux minerais, nous découvrons aussi de nouvelles recettes mais aussi de nouveaux pans du gameplay.
Un gameplay si fourni et complet
Si le bois et le cuivre n’apportent que peu de satisfaction, nous serons progressivement capables de préparer des potions, des bombes, et même des téléporteurs afin d’éviter les longs trajets.
Chaque minerai a son propre biome qui réserve son lot de surprises. Temples, équipements, monstres, boss, il y a toujours quelque chose à découvrir dans Core Keeper, même après une soixantaine d’heures.
Il y a plusieurs façons de se battre dans Core Keeper. Nous pouvons combattre au corps-à-corps, avec des armes lourdes comme des maillets, ou bien adopter un style plus mobile.
À distance, nous avons aussi le choix entre les couteaux à lancer, les fusils, les bazookas… Nous pouvons aussi être un mage, qui avec un bâton magique, est capable de lancer des boules de feu ou de puissants lasers.
Finalement, nous pouvons devenir un nécromancien qui invoque des chauves-souris et d’autres créatures.
Pour ces deux derniers styles de combat, nous aurons cependant une barre de mana qu’il faudra gérer intelligemment pour ne pas se retrouver fanny lors d’un combat.
Le nombre de styles et de possibilités dans Core Keeper est impressionnant, et il est même possible d’alterner plusieurs styles de jeu en fonction de vos envies. Pour ce test, nous jouions à la fois nécromancien, mage, avec quelques attaques rapides au corps-à-corps pour les ennemis les plus coriaces.
En plus des armes, vous avez un nombre incalculable d’équipements et de sets que vous pouvez équiper qui donnent des effets divers et variés. Vous pouvez mettre un casque, un torse, des jambes, deux bagues, un collier ainsi qu’un objet en deuxième main afin de créer votre style de jeu préféré.
Chaque armure, objet et bague possède ses propres pouvoirs. Certains colliers pourront par exemple vous aider à avoir plus de vie, d’autres augmenteront la force de vos serviteurs (pour le nécromancien), alors que certains seront plus « pratiques » hors combat, permettant par exemple de miner plus vite ou de mieux cuisiner.
Une liberté presque totale
Il est possible d’avoir trois équipements complets en stock, ce qui vous permet d’avoir le set quand vous êtes à la base et d’alterner avec un set plus offensif pour se battre.
De plus, certains équipements, portés ensemble, peuvent donner de nouveaux bonus très utiles. Si vous avez sur vous les trois objets « crâne », vous pourrez par exemple infliger des dégâts de brûlure à tous les adversaires autour de vous ! Bien pratique quand vous êtes cernés.
Vous possédez des compétences que vous allez améliorer en fonction de ce que vous faites. Si vous passez votre temps à vous battre au corps-à-corps, vous obtiendrez des points à dépenser dans la catégorie « corps-à-corps » afin d’obtenir de nouveaux pouvoirs.
Cependant, vous pourrez augmenter vos points que jusqu’au niveau 100 (un point tous les cinq niveaux), et vous ne pourrez pas posséder toutes les compétences possibles, il faudra donc dépenser vos points astucieusement.
En plus de la vie et du mana, nous devrons gérer aussi la barre de nourriture. Plus globalement, la nourriture a une part très importante dans Core Keeper car elle permet d’obtenir de puissants bonus qui font très souvent la balance lors des combats.
On ne s’ennuie jamais sur Core Keeper
Il faudra donc gérer la cuisine, la pêche, l’élevage d’animaux et l’agriculture afin d’avancer correctement dans le jeu.
Pour la cuisine, il suffit de placer deux ingrédients dans le réchaud afin de lancer la cuisson. Chaque ingrédient (poisson, fruit, viande ou œuf) impacte sur le résultat final. Faire un plat avec une baie de cœur est par exemple pratique pour toutes les questions de vitalité, alors que les piments-bombes sont efficaces pour augmenter les dégâts.
La pêche est aussi très simple. Il suffit de lancer sa ligne sur un banc de poissons et de cliquer dès qu’un point d’exclamation s’affiche. Il y avait auparavant un mini-jeu assez complexe qui a été retiré dans la 1.0 par les développeurs, mais les nostalgiques peuvent le remettre s’ils le veulent.
Il y a plusieurs animaux à élever dans Core Keeper qui ont chacun leur avantage. Les dodos rapportent des œufs pour la cuisine, mais nous pouvons aussi récupérer de la laine pour certaines recettes ou du lait. Les animaux vivent dans des biomes différents et nous aurons à construire une sorte de mallette afin de les ramener chez nous en sécurité.
Chacun possède sa propre alimentation et si certains se nourrissent de fruits, d’autres préféreront les insectes ou même les varechs (qu’il faudra pêcher). Il faudra donc bien veiller que l’auge permette de nourrir tout le monde.
L’agriculture est elle aussi simple. Il y a plusieurs graines qui se trouvent dans différents biomes. Pour faire pousser du bouffycète, il faudra par exemple placer du sol « moisi » dans notre champ. Nous aurons à préparer la terre avec une houe, mettre la graine, puis arroser le tout ! Plus tard, nous débloquerons des arrosoirs automatiques bien pratiques pour simplifier le travail.
Nous pouvons aussi avoir un familier qui monte de niveau et se bat à nos côtés. Le chien va par exemple attaquer au corps-à-corps alors que le chat lance des boules de feu.
Le bestiaire de Core Keeper est varié, avec des monstres aussi mignons que des champignons qui vous foncent dessus, que terrifiants avec des vers qui traversent les murs et vous suivent jusqu’à leur mort.
Des combats de boss aux patterns divers et variés
Les combats de boss sont très réussis et soignés, avec des patterns très intéressants à assimiler entre l’oiseau qui libère des fragments de soin un peu partout, le ver Atalante qui se sépare en plusieurs autres vers après un certain nombre de dégâts, ou encore le combat contre le Titan de l’eau qui te demande d’esquiver des tornades en bateau.
Des téléporteurs sont d’ailleurs placés autour de chaque boss afin de simplifier les déplacements dans cette immense carte.
Il y a encore beaucoup de choses à raconter autour de Coke Keeper, comme les marchands, les objets à crafter pour réveiller les titans, l’amélioration des équipements, etc., mais nous vous laissons aussi le plaisir de la découverte.
Core Keeper est l’un des meilleurs jeux de ces derniers mois, voire dernières années. Si vous êtes des férus d’exploration, que Minecraft a été l’un de vos jeux de chevet (comme nous) alors vous prendrez un immense plaisir à parcourir ce monde souterrain et à découvrir les subtilités du gameplay.
Une durée de vie colossale
Le jeu est génial seul, et encore plus avec des amis. Nous n’avons cependant pas pu tester le mode online sur Nintendo Switch (il n’est pas encore crossplay) et donc nous ne sommes pas capables de juger de sa viabilité en termes de performance.
Mais comme nous le disons juste plus haut, quel plaisir nous prenons sur Core Keeper ! Nous passons de longues heures sur le jeu à explorer, à miner, à cuisiner… Et quand nous nous arrêtons, nous n’avons qu’une seule envie ; y retourner !
Pour vingt euros, la durée de vie est colossale. Si vous faites le jeu en ligne droite (tous les boss), avec des amis, et en connaissant de base l’aventure, vous en aurez pour trente heures minimum… En réalité, le jeu vous tiendra en haleine plus d’une cinquantaine d’heures, et c’est une estimation très basse.
Maintenant, est-ce que Core Keeper est viable sur Nintendo Switch ? Le portage est-il réussi ? La réponse est : « oui, mais ». Pour réussir à faire fonctionner le jeu sur notre belle console nipponne, les développeurs ont dû faire de grosses concessions sur la portée active. Il se passe moins de choses autour de nous, et moins loin.
Ces concessions apportent un problème, et pas des moindres : à l’heure actuelle, les perceuses, permettant de récupérer des ressources à l’infini, ne fonctionnent pas quand nous ne sommes pas dans les alentours. C’est donc tout un pan d’optimisation qui disparait.
Nous en avons parlé avec l’équipe de Core Keeper qui n’avait pas connaissance de ce qu’ils appellent un « bug ». Ils ont confirmé qu’ils feraient tout pour corriger ce point qui handicape les joueurs.
D’autres bugs sont à signaler, quelques crashs aussi, et nous espérons que les développeurs arrivent à les corriger.
Un portage (presque) réussi
Car malgré ces petits soucis, le jeu est parfaitement porté et fluide sur Nintendo Switch. Nous n’avons connu aucun lag, et ce malgré, la carte qui est immense ! Nous vous invitons d’ailleurs à regarder nos deux vidéos fournies pour vous rendre compte de l’immensité de celle-ci.
Notons aussi que le jeu n’est pas fait pour tout le monde : beaucoup de personnes peuvent se trouver désarçonnées sur un jeu sans objectif, qui ne vous guide pas et ce public devrait éviter Core Keeper.
Les graphismes de Core Keeper sont très beaux avec un pixel art réussi. Nous sommes loin des cubes de Minecraft, des gros pixels de Terraria et le jeu est aussi agréable à parcourir qu’à regarder.
Les tenues des personnages sont variées, entre le set complet de maillot de bain, de cosmonaute, de larve, il y en a pour tous les goûts, même si nous préférons finalement les tenues utiles aux « jolies ».
La bande-son est superbe et chaque biome possède son environnement sonore, de la plage assez rythmée et joyeuse au dernier biome presque entièrement silencieux et angoissant.
Ci-joint, deux vidéos du jeu réalisées par nos soins. L’une présente un début de partie, l’autre un milieu de partie avec deux combats de boss.
Conclusion
Core Keeper, jeu indépendant de l’année ? Si vous aimez les aventures bac-à-sable remplies de découvertes, de combats, de minage, d’agriculture et de bien d’autres choses, alors n’hésitez pas. Core Keeper possède un gameplay complet, addictif et profond, une progression aux petits oignons, des graphismes magnifiques, une bande-son superbe, une durée de vie colossale, le tout, pour seulement vingt euros ! Le jeu sur Nintendo Switch est bien porté, même si, pour ce faire, les développeurs ont dû faire des concessions drastiques et ont par mégarde désactivé certaines parties du jeu (les perceuses). Nous espérons qu’un patch rendra bientôt le jeu aussi parfait qu’il mérite.
LES PLUS
- Addictif au possible
- Un gameplay complet, profond et réussi
- Une durée de vie colossale
- Des combats intéressants
- Des boss aux patterns soignés
- Le nombre de choses possibles à faire
- Génial seul, et c’est mieux avec des amis !
- Seulement vingt euros
- Des beaux graphismes
- Une bande-son au poil
- Jouable sur Nintendo Switch
LES MOINS
- Pas adapté pour ceux qui aiment les objectifs clairs
- Les perceuses ne fonctionnent pas pour l’instant
- Quelques bugs
- Quelques crashs qui arrivent occasionnellement
- Pas de crossplay pour le moment
Le jeu me tente bien. J’ai toujours aimé le farm comme dans Minecraft lorsque j’y jouais plus jeune.
Une aventure sans objectifs clairs pourrait me plaire. Hâte d’en écouter la bande-son !