telier est une série culte au japon. Basée autour de l’alchimie, elle égaye les japonais depuis 1997 ! À la frontière entre le RPG classique et le Visual Novel, ce sont très souvent des filles au centre de l’histoire. Atelier Ayesha est une réédition du jeu sortie initialement en 2012 sur PS3, le premier de la trilogie Dusk.
Je suis tellement cruche !
Au centre d’Atelier Ayesha se trouve… Ayesha, une jeune fille naïve et apothicaire de métier qui a pour objectif de combiner des objets dans un chaudron afin de concocter des potions dont tout le monde raffole. Elle décide un jour d’aller dans des ruines pour récupérer des ingrédients, mais au bout de ces ruines, un champ de fleurs luminescentes fait apparaître sa sœur Nio, sœur qu’elle pensait avoir perdu depuis des années. Ayesha décide alors de partir pour trouver des informations à propos de sa sœur et pour la retrouver ! Pendant son périple, elle rencontrera un mystérieux homme âgé du nom de Keith qui lui distillera des indices pour retrouver sa sœur. Ce dernier lui dira même de regarder du côté de l’alchimie… Notre héroïne avance alors dans son périple et sera aidée par divers protagonistes : Willbell une magicienne lui enseignera des choses sur l’alchimie considérée comme une sous branche de la magie, Regina, une amie de longue date qui la suivra avec plaisir. Nous rencontrerons aussi Marion et son garde du corps Linca. Bref, vous l’aurez compris, principalement des femmes rejoindront votre équipe.
C’est peut-être pour ça que le jeu est extrêmement bavard, et quand on dit bavard, c’est très bavard. Vous allez parfois passer plusieurs heures sans jamais faire un seul combat. C’est même d’ailleurs assez long avant d’avoir le premier combat. C’est là le côté Visual Novel du titre. Après avoir rencontrer nombre de personnages secondaires qui nous suivront (plutôt l’inverse d’ailleurs) tout à long du jeu, nous allons suivre plusieurs histoires indépendantes les unes des autres. Et il ne faudra pas perdre le fil, mais surtout, supporter la niaiserie et le côté cruche total d’Ayesha. Elle est toujours heureuse, dit oui à tout et n’a finalement aucune opinion quelque soit le sujet, juste insupportable. Heureusement que les personnages secondaires sont un peu plus intéressants. Pour suivre cette histoire nous allons devoir parcourir un monde (qui ne porte pas vraiment de nom).
Encore plus petit s’il-vous-plaît
Minuscule, c’est peut-être le terme qui vient directement à l’esprit quand on joue à Atelier Ayesha, avec finalement très peu de zones différentes et surtout minuscules. De plus, la caméra est fixe, ce qui n’aide pas à atténuer cette impression de petitesse globale. Ce n’est pas beaucoup mieux au niveau de la carte du monde sur laquelle les zones à visiter sont représentées par plusieurs points blancs, à la manière d’un jeu de plateau. Dans ces zones, il y aura quelques groupes de monstres (5 à 10 à chaque fois) et autant de points de collecte. Autant vous dire que cela devient vite redondant, surtout quand on voit que le nombre de modèles disponible pour les ennemis se compte sur les doigts de la main, une dizaine à tout casser, la plupart étant des variantes de couleurs ou avec de très légères modifications.
On ressent donc grandement l’aspect jeu de 2012 avec un budget limité sorti initialement sur PS3. C’est également limité dans le déroulé du jeu : de nombreux allers-retours dans tous les sens pour croiser des amis ou déclencher une énième scène de blabla (indiqué par un point d’exclamation sur la map). Ce n’est donc clairement pas un jeu très excitant niveau exploration. Des villes sont présentes (principalement une grande puis d’autre plus petites) et auront plusieurs zones, aussi petites les unes que les autres, avec aucune animation au niveau des personnages qui « peuplent » ces villes. Mais il y a l’alchimie !
Vous mélangez ceci avec cela et vous aurez…
La série Atelier se base énormément sur l’Alchimie. Tout au long de votre aventure, vous allez récupérer des objets qui pourront être combinés ensemble. En fonction des matériaux collectionnés, le résultat sera plus ou moins qualitatif. Vous pourrez combiner un tas d’objet différents, mais attention, la combinaison n’est pas vraiment libre : il faut choisir un objet final que vous voulez avoir et en fonction de ce dernier, il va y avoir des ingrédients requis. C’est là où une forme de liberté entre en jeu puisque chaque ingrédient peut être varié : l’eau par exemple peut être claire, boueuse, sucrée… et en fonction de l’eau utilisée, vous aurez un résultat qui sera plus ou moins réussi, ou avec plus ou moins d’attributs secondaires.
Ayesha va pouvoir utiliser (et c’est la seule) des objets en combat, qu’ils soient offensifs ou bien curatifs. Il va donc falloir assez régulièrement créer des bombes et autres grenade pour qu’elle inflige des dégâts (notamment de zone) et des patchs ou autres mixtures pour soigner ses camarades (pendant ou après le combat). Le système d’alchimie est donc assez complet bien que limité et finalement peu utile. Cela vous permettra aussi d’accomplir des tonnes de quêtes secondaires fedex données par les différents habitants, quêtes qui consiste à apporter l’objet qui les intéressent. Maintenant place au combat !
Chacun son tour
Les combats se déroulent de manière assez classique : vous pouvez démarrer un combat en ayant l’avantage en frappant l’ennemi avant d’entrer en combat, ces derniers étant visible lors de vos explorations. La suite, c’est du tour par tour avec un ATB visible à l’écran indiquant qui va attaquer et quand il va le faire. Il sera alors possible d’influer sur l’ordre avec différents sorts ou objets. Les deux camarades que vous choisirez pour vous accompagner dans votre périple apprendront divers sorts plus ou moins efficaces avec le temps dont vous abuserez souvent ! Ayesha, malgré un nombre rapidement énorme de MP, ne pourra pas apprendre de sort et se contentera d’objet.
Le jeu dispose d’un système d’aide en combats très pratique : une fois une jauge remplie au fur et à mesure des actions, vous pourrez accompagner un allié pendant une attaque (à condition d’être placé) ou bien encore le protéger en prenant l’attaque à sa place. Le placement en combat peut donc être très important. Se déplacer autour des groupes ennemis est utile pour rejoindre vos alliés ou prendre l’ennemi dans le dos et lui infliger des gros dégâts. Cependant, dès que l’on avance un peu dans le jeu, les combats se résument à jeter des AoE pour finir en 1 tour le groupe d’ennemis. Au début du jeu, il faudra au contraire énormément prendre soin de la vie et des MP de vos personnages. Les premières heures de jeux seront alors plutôt difficiles, mais deviendra beaucoup plus simple par la suite (notamment l’alchimie qui permettra de crafter des objets de gros bill !).
Des à-côtés à ne pas laisser de côté !
Le jeu regorge de choses à faire : ramener des objets à des passants, continuer à suivre les histoires secondaires, de nettoyer totalement les zones (points de collectes et ennemis), avancer dans l’histoire principale ou accomplir des objectifs pour remplir un album qui débloquera des bonus fort utiles et parfois vitaux ! Quand on accomplit des choses dans le jeu (principalement les quêtes fedex), on obtient des points servant à débloquer des bonus permanents qui pourront changer le cours du jeu assez rapidement. S’ils ne servent pas à augmenter les stats, ils serviront aussi comme aide de jeu tel que le gain d’expérience permettant aux membres non-actifs de gagner autant d’XP que les autres en fin de combat, à la manière du multi-exp de Pokemon).
Il y a aussi un système de temps dans le jeu avec un calendrier : à certaines dates de chaque mois, un bazar se déroule dans la ville principale et vos amis vont alors ouvrir un stand dans lequel vous pourrez acheter des objets parfois fort utiles ; à une autre date, ce sera un concours pour lequel vous présenterez un objet qui, s’il est le préféré du public, vous rapportera une grosse somme d’argent. Il y a vraiment une tonne de choses à faire dans ce jeu. Outre les 10 fins disponibles en fonction de ce que vous avez accompli dans le jeu, des tonnes d’objectifs secondaires dans l’album à remplir pour obtenir des bonus de jeux ou des costumes augmenteront la durée de vie. Il faudra compter pas moins de 30h en ligne droite, beaucoup plus si vous voulez tout faire. et il y a un new game + !
Enfin, Atelier Ayesha : The Alchemist of Dusk DX est une version boosté du jeu de PS3, vous avez donc ici la version la plus complète de ce jeu mais clairement daté. Le titre possède tout de même de magnifique artworks aux traits fins et soignés et qui méritent le coup d’œil. La bande son est très agréable et comprend quelques très bons morceaux.
Conclusion
Atelier Ayesha : The Alchemist of Dusk DX est un jeu de niche très bavard avec un gameplay et un game design daté mais aussi une rigidité assez ennuyeuse dans sa globalité. Néanmoins, on aime contempler cette galerie de personnages avec lesquels on passe un bon moment à les suivre malgré une héroïne des plus insupportables, à admirer le travail sur les artworks et l'ambiance musicale! Il faut garder à l’esprit que c’est un portage d’un jeu PS3 et c'est un titre à réserver aux fans de jeux à tendance japonaise. Si vous aimez, vous en avez encore deux autres à faire !
LES PLUS
- Attachant
- Généreux
- Les musiques
- Les artworks
- La durée de vie
LES MOINS
- Un jeu daté
- Gameplay un peu rigide
- Les aller-retours incessants
- Combats assez inégaux
c’est une super serie de bons jeux.
Méconnu en europe.
Il faudra une localisation des épisodes sur switch, pour les faire découvrir au plus grand nombre
J’adore ! Il a l’air super bien en plus 😛