Le jeu de ferme cosy est l’un des genres à la mode. Les développeurs sont prêts à tout pour récupérer ce public, qui derrière son écran, est en quête de calme, de nature et de douceur. Fae Farm, My Time at Sandrock, Harvest Moon, Coral Island, Cornucopia, Littlewood, Everdream Valley, et bien sûr l’iconique Stardew Valley… Les joueurs ont l’embarras du choix afin de trouver le jeu qui leur permettra de s’amuser tout en restant à la maison ! C’est dans ce marché surchargé que Garden Witch Life, développé par Freetime Studio, débarque au prix de trente euros sur l’eShop. Arrivera-t-il à s’imposer dans ce milieu ultra-concurrentiel rempli d’amour et de bonnes intentions ?
Un concept très intéressant
Vous qui lisez ces lignes en espérant découvrir le test d’un bon jeu, nous préférons vous arrêter de suite : Garden Witch Life est à fuir de toute urgence. Le jeu n’est pas fini, comporte des bugs à foison et ne mérite pas le moindre centime.
Reprenons depuis le début. Dans Garden Witch Life, nous incarnons un mignon personnage en proie au doute : il est dans un avion pour retourner chez ses parents après avoir été victime d’une restructuration d’entreprise. Honteux… Il quitte le véhicule lors d’une escale pour ne pas revoir sa famille.
Le voilà dans une nouvelle ville, déprimé et sans espoir… jusqu’à qu’une certaine May la recueille. May, c’est une gentille créature qui gère un café / restaurant dans la ville. Elle va lui trouver une maison (abandonnée, certes, mais quand même !) et une raison de retrouver le sourire.
Notre brave personnage va alors avoir un domicile avec chaudron et planche à découper pour la cuisine, ainsi qu’un immense jardin propice à l’agriculture.
La prise en main de Garden Witch Life est assez complexe comparé à d’autres jeux de ferme mais nous y arrivons quand même après quelques dizaines de minutes. Nous avons plusieurs outils qui ont chacun leur utilité, comme la hache, l’arrosoir, ou encore la faucille et le marteau…
Pour planter des graines, il suffit de les poser dans le sol. Il n’y a pas de quadrillage et vous êtes libres de mettre vos semis où vous voulez. Ce n’est pas grave si les plants se chevauchent presque.
Pour arroser, c’est pareil, il n’y a pas de case précise mais plutôt une zone qu’il faudra irriguer pour nourrir nos plantes. Plus tard dans l’aventure, nous aurons une loupe qui nous permettra de mieux maîtriser nos récoltes. Nous apprendrons notamment à mettre de l’engrais et du fertilisant.
La cuisine est complexe pour pas grand-chose. Le jeu ne vous explique rien mais globalement, il y a les consignes à gauche (ajouter X ingrédients, chauffer l’eau) et il faudra appliquer ces dernières afin de préparer les recettes.
Mais un jeu qui n’est pas fini…
Nous recevons de nouvelles recettes (pour le craft ou la cuisine) à chaque nouvel objet trouvé. En faisant notre première bûche, nous découvrons comment faire une étagère et ainsi de suite.
Afin de compléter cet état des lieux assez complet, nous avons plusieurs paramètres à gérer pour réussir au mieux sa journée. Il y a une barre d’endurance qui nous indique le nombre d’actions que nous pouvons faire, une barre de « journée » qui nous indique quand une journée se termine, ainsi que des barres de faim et de vie que nous ne comprenons toujours pas.
Pour gagner de l’argent dans Garden Witch Life, il y a deux solutions. Nous pouvons d’abord mettre en vente nos objets dans une sorte de marché communautaire.
Cette méthode est longue (il faut plusieurs jours pour voir tout partir, et encore) et limitée en nombre d’objets. Cependant, c’est la meilleure façon pour recevoir une somme correcte d’argent.
Sinon, si nous sommes pressés, il y a une borne d’achat qui nous permet de vendre instantanément nos objets à un prix… ridiculement bas.
Le problème, c’est que de l’argent, nous en avons toujours besoin en grande quantité. Pour acheter un plan pour de nouveaux ustensiles de cuisine, c’est mille pièces. Pour une amélioration de nos outils, le prix peut aller de trois cent à deux milles pièces !
Et comme nous voulons être rémunérés à notre juste valeur, il faudra parfois attendre plusieurs journées sans rien faire pour récupérer la somme désirée. Et entre temps, nous nous ennuyons.
Le vrai problème est que Garden Witch Life n’est pas encore fini. Il n’y a plus de quêtes après seulement quatre quêtes, donc plus aucun objectif. Que ce soit dans la modélisation, les dialogues avec les personnages, nous sentons un jeu avec un potentiel énorme mais qui n’est clairement pas terminé.
Les bugs sont réguliers, et notre faucille a par exemple disparu de notre inventaire sans raison, remplacée par des pommes de pins. Nous sommes alors obligés de la racheter au prix fort…
Il y a aussi des objets à détruire pourtant indestructible ; même avec la meilleure des pioches, il est impossible de détruire les rochers qui bloquent le passage… Nous pouvons aussi parler de la nourriture perdue si nous avons le malheur de quitter le chaudron sans cuisiner.
Des bugs à foison et un portage catastrophique…
Après quelques recherches, nous remarquons que ce bug est présent sur toutes les versions. Les plaintes des premiers acheteurs se répètent partout sur les réseaux et certains se plaignent même de resets de jeux. Nous n’avons pas connu ces bugs mais au vu de notre expérience, nous ne doutons pas un instant de leur véracité.
Les développeurs parlent de bugs qu’ils corrigeront rapidement… Espérons pour les joueurs qu’il arrivera vite et qu’il apportera le jeu complet.
Parlons d’ailleurs du portage de Garden Witch Life ; si les images présentées sur PC sont jolies, l’aventure sur Nintendo Switch pique les yeux. Certaines textures ne chargent pas du tout, il y a une impression de flou sur les décors, le rendu des ombres et la lumière semble bâclé… Toutes les images qui illustrent ce test proviennent de notre propre expérience.
De plus, les temps de chargement sont frustrants. Ils ne durent certes que dix secondes, mais dix secondes pour entrer dans une maison, dix secondes pour en sortir, dix secondes pour aller en ville, dix secondes parce qu’on a oublié quelque chose dans un coffre… À terme, cela devient très gênant pour la progression.
Le prix est aussi très étonnant : Garden Witch Life est proposé à trente euros sur Nintendo Switch contre vingt euros sur PC… Pourquoi cette différence ? Peu importe, nous ne recommandons pas ce jeu, peu importe le prix.
Les graphismes, comme énoncés plus haut, ne sont pas très beaux sur Nintendo Switch. Ils sont cosy mais semblent bâclés avec un downgrade trop important pour être appréciables.
Rien à redire en revanche sur la bande-son qui arrive à être à la fois agréable et douce.
Nous vous joignons une vidéo d’une heure pour que vous puissiez vous faire votre propre avis.
Conclusion
Fuyez Garden Witch Life ! Le jeu est sorti sans être terminé… La simulation fermière s’arrête au bout de trois quêtes, le portage est catastrophique et il y a des bugs à foison. Garden Witch Life a certainement un tres beau potentiel et sera peut-être un bon jeu… quand celui-ci sera terminé ! À l’heure actuelle, nous avons juste une expérience bâclée qui ne justifie pas l’achat.
LES PLUS
- Un très bon potentiel
- Une bande-son relaxante
- De bonnes bases
LES MOINS
- Un jeu pas terminé…
- Des bugs à foison
- Trois petites quêtes et puis s’en vont
- Plus cher sur Nintendo Switch que sur PC
- Une progression lente
- Un portage catastrophique