Vous aimez la bagarre, mais vous ne voulez pas passer du temps à apprendre des combos et vous ne pouvez pas passer des heures à vous entraîner pour être le meilleur. Quand on vous parle de Super Smash Brawl ou de Street Fighter, ça vous fait envie, mais ce n’est pas pour vous. Il existe une solution, un petit jeu de baston complètement décalé et dangereusement fun et addictif : Gang Beasts.
“Que peux-tu savoir de toi tant que tu ne t’es pas retrouvé au milieu d’une bagarre ?”
Bienvenue au Fight CLub, la première règle du Fight Club est : on ne parle pas du Fight Club. La seconde règle : si c’est votre première fois au Fight Club, vous devez combattre. Et c’est un peu l’ambiance que propose Gang Beasts qui jette le joueur directement dans la baston sans aucune explication.
Pas de chichi, pas de prise de tête, un stick pour déplacer son personnage et les boutons et les gâchettes pour taper ou agripper ses adversaires. Sous ses airs simplistes, Gang Beasts se révèle peu à peu plus intéressant que ça. Il faut savoir que le studio qui a développé Gang Beasts est un studio qui aime les jeux expérimentaux. Et quand on voit la physique du jeu et le « Chara Design » des personnages, on comprend que ce goût pour le bizarre est bien présent ici.
Notre personnage peut donner des coups-de-poing du bras gauche ou du bras droit, il donne aussi des coups de tête et des coups de pied. Il peut surtout soulever un adversaire ou un élément du décor pour le projeter. Le but du mode de jeu principal intitulé “Corps à Corps” est un combat de mêlée dans lequel il faut être le dernier joueur restant sur la map. Tous les coups sont permis, mais avec sa physique très particulière, Gang Beasts va donner des sueurs froides aux joueurs.
Ne cherchez jamais la bagarre avec une personne laide. Elle n’a rien à perdre.
C’est mal d’attaquer le physique, au moins aussi mal que de porter des coups sous la ceinture et pourtant. Et pourtant, Gang Beasts est moche. Rien de grave en soi, c’est volontaire. En fait, il faut se détacher de la forme pour mieux appréhender le fond. Les personnages sont tout mous, un peu gélatineux, patauds et pas gracieux, mais c’est justement ce qui fait le charme du jeu.
Ce côté bizarre autorise cette physique particulière et lorsqu’on joue, on ne sait jamais précisément ce que va faire notre avatar. Ce flottement dans les mouvements et dans les gestes ne pose pas de problèmes puisque nos adversaires ont le même handicap, un personnage malhabile et pas maniable, ou plutôt répondant de façon approximative à nos injonctions via le stick et les boutons de la manette. Les différentes zones de jeu : incinérateur, toit, ascenseur, train, apportent aussi un petit côté complètement foutraque au jeu, et la découverte de chaque nouveau décor est un enchantement tant les possibilités qui s’offrent peuvent être immenses pour se débarrasser des adversaires.
Gang Beasts trouve tout son intérêt à plusieurs, surtout à plusieurs sur le même canapé comme aux grandes heures de la N64 ou de la Gamecube. Un multi local devient extrêmement fun, car un joueur débutant pourra se débarrasser de bons joueurs sans que personne ne puisse expliquer sa technique et sa tactique. Quand on n’a pas d’amis à portée de canapé, il faut se rabattre sur le jeu en ligne, mais il est hélas assez vide d’adversaires. Et c’est ce qui devrait poser le plus de problèmes aux joueurs à la longue.
Conclusion
Avec sa gestion de la physique très particulière, ses petits personnages moches mais attachants, Gang Beasts est un petit jeu de combat pour les débuts de soirée entre amis. Fun, facile à prendre en main, il permet de bien s’amuser le temps de quelques parties, mais il manque de profondeur pour qu’on y revienne souvent. Si vous voulez vous amuser entre amis sans prise de tête, foncez, en solo, passez votre tour.
LES PLUS
- Un concept fun et immédiat
- Les onomatopées des combattants
- Des arènes très variées
LES MOINS
- Assez limité à la longue
- Musique insipide